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lundi, 18 mai 2015

Voix du Basilic - Atelier d'écriture animé par Jeanne Bastide le vendredi 5 juin 2015 de 14 à 18hà Coaraze (O6)

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Voix du Basilic - Fête de l'Association des Amis de l'Amourier - les 5, 6 et 7 juin à Coaraze (06)

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dimanche, 15 février 2015

Jean-Marie Barnaud présentera et lira son dernier livre "Le don furtif" à la BMVR Louis Nucéra de Nice le vendredi 27 février 2015 à 17h

jean-marie barnaud

vendredi, 17 octobre 2014

Jean-Marie Barnaud présentera et lira son dernier livre "Le don furtif" au Centre Harjès de Grasse (06) le vendredi 24 octobre 2014 à 20h30

Le nouveau livre de JMB, Le don furtif, paru comme les précédents chez Cheyne éditeur tourne autour des questions suivantes  : à quoi bon la poésie si elle n’a pas à voir avec « vivre », avec ce qu’il en est de vivre, ses contradictions, ses fatigues, cet épuisement qui parfois nous tient et nous serre encore plus peut-être alors que vient « le grand âge » et « ses jours friables » ? A quoi bon la poésie face aux « chiens de la force », quand l’Histoire bégaie, que les malheurs montent, que s’empourprent les dangers ? A quoi bon la poésie si elle n’est que jeu de langage, belles fleurs de serre stériles, simple jeu de l’intellect ? Que peut la poésie face à « la langue close / qui savoure ses outils » ? Questions essentielles et décisives.

jeudi, 25 septembre 2014

Lire à Vence - 27 et 28 septembre 2014 - 2ème rendez-vous des éditeurs de PACA

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jeudi, 17 avril 2014

A propos du samedi 05 avril 2014 au Parc Phoenix de Nice (06) et de l'exposition "Entrez dehors" de nos amis Annick Lesimple, Denis Gridel et Martin Miguel

 Ce fut une belle journée !

Le printemps était de la fête, avec ses couleurs neuves, ses diamants au ras de l’eau frissonnante des bassins, la musique de la demie de l’heure, qui tout à coup accroche ses croches sur les gouttelettes qui poussent le jet dans l’espace et puis retombent en chantant ; le pas japonais que je me suis mise au défi de passer : je l’ai fait. Fièrement, avec ma canne. Les amis, là, comme renouvelés par les forces de la terre et du ciel en épousailles, autour de la table recouverte de nourriture et de boissons. C’est bon la vie !

Tout de même, nous sommes venus pour tout autre chose… Encore que l’un nourrisse l’autre… Nous sommes venus pour nos amis plasticiens, Annick, Denis, Miguel. Des artistes, avec au bout des doigts et de l’âme le passeport pour entrer dans la création. Vivante, forte, délicate, leur créativité change la donne, nous embarque ailleurs, là où tous les possibles s’offrent.

Miguel retourne l’inerte et nous conduit vers le sortilège. Ce n’est plus du ciment maquillé,  mais grottes tronquées, magiques, où des couleurs vigoureuses subliment un noir profond d’incendie dévasté.

 Denis ne nous offre pas des mobiles qui virevoltent, mais un équilibre fou d’équilibre. Au bout de quelques minutes d’attention, je ne me demande plus : comment cela tient-il ? La légèreté là où la lourdeur tient la place, renvoie aux enchantements de l’enfance.

 Annick la douce, la vibrante… Rêve, poésie, maîtrise mais comme ignorée. Dessins, photos, formes-dentelle à la pointe bic ou à l’instrument plus sophistiqué, chaque forme de son art renvoie au chant, à la danse, à une fantaisie ouverte sur le sens, fil de soie solide et solaire.

 La tête pleine, l’âme ouverte, le cœur léger, ennoblie par l’Art vivant venu à moi comme une bénédiction, emplie de lumière et de beauté, je titube un peu. Heureusement, la canne….

 Ce fut vraiment une belle journée !

 

Rosemai Guérin

 

vendredi, 29 novembre 2013

Exposition Claude Simon, photographies, "Ecriture et image" du 13 décembre au 08 mars 2014 à Carcassonne, Maison des Mémoires

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mercredi, 05 juin 2013

Présentation / Lecture de L'effigie et autres carnets par Jean-Marie Barnaud à la librairie Tac-Motifs à Grasse (06) le jeudi 13 juin 2013 à 18h30

PhotoJMBarnaud.jpgJeudi 13 juin à 18h30
Présentation-lecture
L'effigie et autres carnets (L'Amourier)
par
Jean-Marie Barnaud
avec la participation de l'association Podio

Trois récits, trois histoires dont les acteurs sont traversés par la question de l'identité. Un marginal excentrique, un écrivain en proie à ses monstres et un narrateur que travaille le souvenir de ses rêves.
Chacun consigne son enquête dans ses " carnets " ; et tous s'interrogent sur le sens de la vie, le pouvoir des mots et sur le piège qu'ils sont parfois. Antibes, les collines corses, la " maison lointaine ", l'océan, le voyage maritime, sont le décor d'une expérience du dénuement qui conduit peu à peu ces personnages à rêver d'une enfance à venir.
Traversée par les incertitudes et les déchirures de la vie, animée d'un souffle puissant et poétique, l'écriture de Jean-Marie Barnaud demeure toujours simple et limpide.

Né en 1937 à Saintes. Habite à Mougins. Collaboration littéraire et critique en particulier à : L'Atelier contemporain, Europe, Nu(e), La Polygraphe. Tient une chronique régulière sur le site remue.net. Dirige, avec Jean-Pierre Siméon, la collection Grands fonds de Cheyne éditeur. Publie son œuvre poétique chez Cheyne éditeur. Prix Georges Perros 2001 et Prix Apollinaire 2010.
A publié des romans et récits chez Gallimard, Verdier/Deyrolle et L'Amourier.
La bibliothèque municipale de Charleville-Mézières lui a réservé, à l'automne 2002, une exposition particulière et a édité à cette occasion un important catalogue consacré à son parcours d'écrivain: Jean-Marie Barnaud, "pour saluer la bienvenue".

 

 Librairie tac Motifs

24-26, rue Marcel Journet - 06130 GrasseTél :04 93 36 00 38 - mailto:tacmotifs@aol.com

dimanche, 12 mai 2013

Voix du Basilic (XIVème édition) les 31 mai, 01 et 02 juin 2013 à Coaraze (06)

 

Mohammed Bennis, Sylvie Fabre G., Michel Séonnet, Jean-Marie Barnaud,Mohammed Bennis, Sylvie Fabre G., Michel Séonnet, Jean-Marie Barnaud,

 

Yves Ughes - valeur de la parole : vanité du mensonge, grandeur du délire.

Editorial d'Ajoutages,émission littéraire animée par Yves Ughes et Mireille Dalmasso sur Radio Agora FM 94 ou 94,1

« la terre est bleue comme une orange » écrivait Paul Eluard. Et tout le monde de s’étonner, de rire éventuellement, avec plus ou moins d’ostentation. Ces vers n’ont pas arrangé la réputation des poètes…pensez donc, mon bon Monsieur… « la terre est bleue comme une orange »…Faut être un peu malade affirment avec un beau mouvement de menton tous les tenants de l’ordre, tous les tenants de tous les ordres : grammaticaux, sociaux, moraux. La logique, bon sang, la logique, sans quoi où allons-nous.

De fait où allons-nous et que valent les mots aujourd’hui, les mots de ce jour. La vie politique majoritaire, je veux dire dominante quelle que soit le label qu’elle se donne, passe son temps à détourner les mots, à les gauchir, à les faire mentir avec des beaux exercices de contorsionnistes, il est vrai ce qui demande à certains d’entre un vrai effort, vu leur morphologie. Je me souviens d’une affiche de la campagne de 1981 : « quand un enfant sur deux ne part pas en vacances, moi, François Mitterand, je dis que c’est injuste ». Belle envolée, le moi a disparu, les enfants demeurent sur le bas-côté des vacances. Plus tard, de Mauroy alors premier ministre : « tous les feux passent au vert, nous sortons de la crise ». Bien vu, non ? Et puis nos raffarinades nationales : « la route est droite, mais la pente est rude », était-ce un conseil un message aux chômeurs ou un conseil aux randonneurs ? Et puis Mastrich, dès la signature du traité : « millions d’emplois allaient automatiquement être crées en Europe ». Paroles de celui que l’intelligentsia appelait « l’enchanteur », toujours le même président, le même Mitterand. Et voici l’enfumeur, celui qui a pour « ennemi la finance ». Le capitaine de pédalo, le pépère hôte actuel de l’Elysée… « Si vous tombez sur des terroristes, que ferez-vous » « Nous les détruirons ». je ne sais si les hommes descendent du dieu Mars, mais il certain que  les présidents y remontent.

Et le moulin à paroles fonctionne, sans raté, sans déranger, sans doute. « Ils » l’ont dit à la télé. C’est donc vrai. Et l’on enfile les clichés comme des perles : les marchés sont fatalement inquiets, les valeurs sont toujours fondamentales, comme elles sont évidentes, cette politique est la seule possible, la fin de l’Histoire en quelque sorte. Et les Barjots sont automatiquement frigides, d’où la nécessité de chanter : « fais-moi l’amour avec deux doigts, avec trois ça ne rentre pas, avec un ça ne le fait pas ». Belles paroles pour une croisade mêlant grenouilles de bénitier et cocktails branchés. Comédie humaine disait Balzac, comédie des mots, détournement du langage par tout ceux que le pouvoir obsède : celui de dominer les autres ; celui de paraître.

Que peut la poésie en ces temps de détresse s’interroge l’association Podio en se plaçant résolument sous le signe d’Hölderlin. La question est juste et s’impose. La poésie ne peut tout, elle peut souvent peu, mais elle va sa route, conserve une flamme et la passe.

La poésie, comme la littérature en général, n’enferme pas les mots dans des certitudes établies. « la terre est bleue comme une orange ». La poésie déroute, nous fait sortir hors de la route tracée. Elle travaille la langue en jouant sur les sons, les rythmes, les images et ouvrent ainsi le texte comme une fenêtre posée sur le grand air. A nous, lecteurs de respirer, d’aspirer la déroute du sens, à nous de saisir l’oxygène qui enivre, délivre. Tout texte littéraire est polysémique : il fait du lecteur un co-créateur, il demande efforts et participation. Le contraire des discours tout faits qui séduisent et enferment. A vos livres donc, et à nous tous pour une heure de délires littéraires. Avec Ajoutages, refusez l’enfermement.


 Yves Ughes