Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 07 mars 2013

Atelier de poésie à la Médiathèque de Vence animé par Yves Ughes le mercredi 20 mars 2013 de 14 à 16h

164420_10151331704062901_1883492795_a.jpg

mardi, 05 mars 2013

Exposition à la Chapelle Victoria à Grasse (route de Nice) le mercredi 13 mars 2013 à 18h30 d'oeuvres d'Annick Le simple - Lecture d'Yves Ughes

image.jpeg

lundi, 12 novembre 2012

Mauvais sur la culture...et je ne dis rien de la poésie par Alain Freixe

Mauvais temps sur la culture – malgré les ambiguités du mot, il nous faut l’utiliser encore comme ce dont les œuvres nous ouvrent à toute altérité – et tout particulièrement sur la poésie qui reste pourtant ce « foyer de résistance de la langue vivante contre la langue consommée, réduite, univoque » selon Bernard Noël.

 Et peut-être pour cela même ?

 Evoquons les nuages : D’abord, l’affaire de la commission Poésie du CNL que l’on envisageait de dissoudre dans une commission fourre-tout et la reculade de notre ministre de la culture fin juin. Nous attendons réunions, propositions, décisions…Ensuite, la baisse de fait de 60000 euros de la subvention que le ministère de l’Education Nationale accordait à l’association du Printemps des poètes. Enfin, la question de la nomination de la Maison de la Poésie à Paris (fondée en 1982 par Pierre Seghers et Pierre Emmanuel) qui changerait de nom…Rajoutons à cela la baisse des subventions que la ville de Marseille accordait au CIPM et à toutes celles qu’ici et là j’ignore,  la suppression ou le non-renouvellement – les effets sont identiques ! – pour la troisième année consécutive des subventions que la Drac et le Conseil régional PACA octroyaient  à l’association des Amis de l’Amourier que je préside !

Oui, l’unité poétique du milieu poétique, celles de toutes ses composantes, (et à l’approche de Michel Deguy, Patrick Beurard-Valdoye a raison d’ajouter tout ce qui tourne autour de la poésie orale – voir sur Sitaudis.com)  est nécessaire pour éteindre tous ces mauvais feux !

Un premier vient s'étouffer: Philippe Beck, poète, vient d'être nommé à la tête de la commission poésie du Centre National des Lettres. Elle ne sera pas dissoute dans le fourre-tout littéraire imaginé en mai-juin.

Pour terminer et en hommage à Jacques Dupin, mort ce 27 octobre dernier, ces mots à propos de la voix de la poésie : « à fleur de terre ou sortant du puits, (elle) désigne le chemin de la vérité et de la vie. Elle est imprégnée d'enfance et de la révolte de ses aînés. Mais surtout, et c'est l'essentiel...surtout elle porte la langue. La langue la tient et se transforme par les anneaux de ses enchevêtrements ambigus et de ses élans imprévisibles. La poésie n'est pas le conservatoire de la langue mais tout au contraire le creuset de son renouvellement infini. »

dimanche, 28 octobre 2012

Mouans-Sartoux- Festival du livre 2012- Le samedi 6 octobre, Marie Jo Freixe a présenté Maryline Desbiolles

maryline desbiolles,marie jo freixeQuel plaisir de retrouver Maryline Desbiolles à Mouans Sartoux et de l’entendre lire quelques pages de ce récit paru dans la collection  Fiction & Cie  des Editions du Seuil, au printemps dernier : Dans la route. Ce qui nous est offert là c’est l’histoire à première vue banale de l’aménagement d‘un rond-point sur une modeste route départementale de l’arrière-pays niçois, à quelques encablures de la maison de l’auteure qui a suivi de près les travaux pendant toute leur durée, posant chaque jour son regard sur la route jusqu’à entrer en elle. Ainsi se justifie ce titre : Dans la route ! Maryline Desbiolles parvient à  faire d’une réalisation triviale un magnifique spectacle notamment dans l’apothéose des 3 derniers jours du chantier. Les premières pages  « Au début nous étions au bord… » sont étincelantes de cette belle écriture précise, imagée qui fait savourer jusqu’aux termes techniques et nous entrainent dans un voyage  à travers l’espace et le temps. On ne se lasse pas de ces longues phrases rythmées par des apports de l’oralité, phrases cueillies au quotidien ou surgies de la mémoire de l’enfance de l’auteure qui en outre se donne comme personnage de la fiction parmi les autres personnages, dans leur proximité. Le regard qui se pose sur ceux qui s’affairent au chantier ou sur les habitants du quartier ne vient jamais de l’extérieur ou d’en haut , il est en pays de connaissance et le lecteur aussi qui retrouve avec émotion le vieil Anchise ( du roman éponyme couronné par le prix Fémina en 1999) et ses voisins. Il est regard de sympathie vis à vis des ouvriers d’aujourd’hui comme pour ceux d’hier qui  ont construit  cette route royale, cette route du sel qui fut pendant longtemps la seule voie reliant la France au Royaume de Sardaigne.En scrutant un si petit territoire ( un tronçon de 150 mètres) Maryline Desbiolles se livre à une  véritable quête archéologique et fait preuve d’une  belle érudition. La reconstitution du passé à laquelle elle se livre apporte au lecteur d’étonnantes révélations : le petit tronçon de route gentillet d’apparence est un lieu historique , chargé d’événements tragiques : accidents , exécutions dans un passé récent ou plus lointain dont la narration se fait sur un  mode tantôt  grave, tantôt humoristique, surprenant toujours et qui maintient le lecteur en haleine. Le souvenir personnel d’une chanson  «Les trois bandits de Napoli» un tube d’Annie Cordy dans les années 60 que sa mère aimait à fredonner donne une dimension particulière à  l’ épisode tragicomique des brigands de la Fontaine de Jarrier, attesté par les historiens  et son refrain en ponctue les péripéties cocasses. Comme deux ensembles mathématiques qui se juxtaposent, présent et passé se confondent : les grands de ce monde (les Amédées de Savoie comtes vert ou rouge qui donnent de la couleur à ce récit si lumineusement  blanc en son début) côtoient les petites gens d’aujourd’hui , le fringant cavalier d’avant-hier enlevant sur son coursier la midinette , notre contemporaine, qui a tant de mal à se trouver dans ces lieux , flouée par la vie (amoureuse surtout). Le lecteur pourra aussi établir des liens entre ce cavalier et l’Amazone moderne que tout oppose à la précédente figure féminine. A ce propos et presque pour finir, rapportons une anecdote : au cours de l’entretien dans l’Aquarium de Mouans , Maryline Desbiolles nous confiait que ce personnage  a un modèle dans la réalité et que le modèle s’étant reconnu n’en fut pas fâché et lui déclara comprendre ainsi ce qu’était la littérature…On racontait dans un livre ce qui était son histoire !

 

 Quant autres personnages de ce récit , plus fictionnels peut-être , surgis d‘un passé proche ou lointain sur ce « ruban de bitume, caramel, enrobé de chocolat » qu’est la route pour elle , ils nous feront un bout de conduite . Maryline Desbiolles nous a donné  à suivre leurs traces et à  entendre  leurs voix , longtemps encore , la dernière ligne de la dernière page ayant été lue , elles résonneront en nous.

 

 

 Marie Jo Freixe

 

 

 

 

Mouans Sartoux-Festival du livre 2012- Le dimanche 7 octobre, Françoise Oriot a présenté Wajdi Mouawad

Wajdi Mouawad, écrivain et dramaturge – il a été artiste associé au Festival d’Avignon en 2009 – présentait cette année au Festival du Livre de Mouans-Sartoux, son dernier roman Anima, publié par Actes Sud.

C’est l’histoire d’un homme qui découvre le corps assassiné et atrocement mutilé de sa femme et cherche à retrouver l’assassin. Mais ce n’est pas le roman d’une vengeance : à l’inverse d’Œdipe qui enquête sur un meurtrier dont il ignore qu’il s’agit de lui-même, Wahhch Debch  part à la recherche du meurtrier de sa femme pour se prouver que ce n’est pas lui.

S’ensuit une longue traque à travers l’Amérique du Nord, ponctuée de scènes dramatiques – parfois insoutenables.

Wahhch Debch veut à peu près dire « monstre brutal ». Ce nom est lié aux origines du personnage : un enfant palestinien rescapé du massacre de Chatila, et qui devra au terme de sa quête – comme les jumeaux d’Incendies, une des plus belles pièces de Mouawad – connaître, yeux grands ouverts, les horreurs ayant masqué cette origine.

La bestialité constitue le motif principal du livre. Bestialité au sens moderne : quand l’homme se conduit de cette façon atroce que l’on prête, à tort nous prouve Mouawad, aux animaux. Bestialité dans un sens plus général : ce qui se rapporte aux bêtes, aux bestiaux. Cette dernière acception, Wajdi Mouawad l’utilise de façon magistrale, qui rend son roman très original : les différents narrateurs seront (à l’exception des toutes dernières pages) des animaux qui, se trouvant dans le même lieu que Wahhch Debch, vont non seulement raconter ce qu’il fait, ce qui lui arrive, mais également la proximité qu’ils ressentent entre lui et eux. Ces merveilleux narrateurs sont bien rendus et très variés  : chats, chiens, souris et rats, oiseaux, araignées, chevaux, un singe et une mouffette incroyables, un boa, des poissons, des insectes (mouche, abeille, coccinelle, moustique…)

Ils témoigneront pour Wahhch Debch, ils l’accompagneront dans sa lente remontée jusqu’au premier cauchemar, celui qui permet enfin de savoir d’où l’on vient, qui donne les réponses tant espérées et pourtant effroyables. Comme le personnage principal, ils sont privés de parole, exilés dans un monde rempli de cette douleur, de ces guerres et de ces massacres qui font entendre leur écho sanglant dans ce roman foisonnant.

 

Françoise Oriot

 

Mouans-Sartoux- Festival du livre 2012- Le samedi 6 octobre, Mireille Dalmasso a présenté Carole Fives

Caroles Fives est une écrivaine-plasticienne lilloise. Son Premier recueil de nouvelles « Quand nous serons heureux » reçut en 2009 le prix Tecknikart. Il racontait des gens qui ont « loupé » leur vie et cherchent le « bonheur ».

Aujourd’hui elle publie « Que nos vies aient l’air d’un film parfait ».
Le sujet en est simple : le divorce, mais l’approche et l’écriture, originales.

n  En fait c’est une écriture polyphonique à travers des monologues.

C’est la voix de la sœur qui domine. C’est la détentrice de la mémoire. Elle exprime le regret d’un monde perdu par cette déchirure des parents mais aussi la souffrance par rapport à un frère « muet», un sens de la culpabilité vis-à-vis de ce cadet dont elle sera séparée « par sa faute ». D’ailleurs elle parle de « trahison ». C’est un chant d’amour pour cet absent : « C’est dans ton sourire que j’ai appris l’amour Tom, c’est lui qui m’a portée et m’a permis de traverser ces années sauvages…… »

Mais la parole est aussi donnée au père et à la mère, et ce sont des parents perdus, même si c’est la mère qui semble le plus ne rien maîtriser. Et in fine au frère qui s’exprimera dans une longue lettre de clôture.

 

n  C’est aussi le livre sur la difficulté de dire, sur l’impossibilité à s’expliquer, s’exprimer  « A moins que ce ne soit une famille où il y ait tellement de choses à dire que plus aucun mot ne sorte ».  Alors, on pleure, on crie ou on se tait. Et le fait que la sœur s’adresse au frère, ce « tu »qui parle pour lui, devient ambigu, on ne sait plus parfois si c’est la voix intérieure du frère  ou toujours cette sœur omniprésente qui a décidé de dire tout ce qu’elle n’a pas pu dire.

 

n  Enfin ce qui fait l’originalité de ce récit, ce sont les citations qui l’émaillent. Des poèmes, des chansons, dont celle de Lio qui donne son titre à l’ouvrage, et paradoxalement parfois elles sonnent faux car chantent, disent le bonheur. Elles sont le témoin de ces années  80 dont Carole Fives, nous a-t-elle dit, a voulu être le témoin.

 Mais aussi à l’attaque de chaque chapitre --  il y en a trois nommés qui sont les trois grandes étapes géographiques de cette vie déchirée et le dernier est la lettre-réponse de Thomas à sa sœur. – qui sont, elles empruntées à des auteurs : Sarraute, Mauvignier et Juliet donnant le ton au chapitre.

 

Voici donc une « tranche » de vie pleine de tristesse et de tendresse.

 

Mireille Dalmasso

 

mercredi, 06 juin 2012

Lecture le 07 juin à 18h 30 dans le cadre de l'exposition de Martin Miguel à la Médiathèque de Contes (06)

Miguel, Livres d'artiste, Monticelli, Freixe, Contes, Arts plastiques, PoésieMiguel, Livres d'artiste, Monticelli, Freixe, Contes, Arts plastiques, Poésie

jeudi, 10 mai 2012

Exposition de Martin Miguel -"Hésitantes Frontières"- à la médiathèque de Contes du 15 mai au 22 juillet 2012- Vernissage le 15 mai 2012 à 18h30

Miguel, Livres d'artiste, Monticelli, Freixe, Contes, Arts plastiques, Poésie

Miguel, Livres d'artiste, Monticelli, Freixe, Contes, Arts plastiques, Poésie

mercredi, 23 novembre 2011

Mouans-Sartoux - Le samedi 8 octobre 2011, nos ami(e)s ont présenté des auteurs à l'aquarium (3)

Après Vers Paradis, prix Goncourt du 1° roman en 2005, Une nuit à Pompéï ,2008, Alain Jaubert publie cette année Tableaux noirs.

 Ce livre est une tranche de vie. C’est l’histoire d’Antoine (Alain Jaubert nous dira qu’en fait c’est son second prénom) petit garçon né dans la seconde guerre mondiale, et que l’on va suivre jusqu’à ses onze ans, lorsqu’il s’échappe du collège-prison religieux.

 Ce roman avance par « périodes » non datées « c’est l’été », « un autre été » « il fait beau il est à nouveau chez sa grand-mère » car Alain Jaubert en fait a réuni pour composer son ouvrage des textes anciens et a travaillé le souvenir, par « flashes ». C’est le livre des petits riens, de ces petits moments qui nous façonnent, nous construisent.

C’est un livre témoignage.

 En effet l’Histoire est omniprésente : guerre, après-guerre, trente glorieuses. Mais c’est aussi la vie de et dans Paris, et d’un quartier en particulier le « triangle d’or »

  C’est le livre des apprentissages :

 Celui de la conquête des mots, de l’écriture, la lecture

 mais aussi de la découverte de la nature : sa poésie, sa violence de l’amitié du corps, de la sexualité.

C’est aussi le livre qui dit une grande admiration pour la/les femme(s)

 Car si Antoine est le « héros » de ce livre , les femmes y tiennent une place de choix :

 La mère , bien sûr, mais aussi la grand-mère et enfin Sarah et Claudette.

 Et dans cet univers des femmes Alain Jaubert prend un plaisir évident à évoquer les parfums, les voix, les corps.

Cependant l’homme n’est pas absent mais son image est ambiguë

 Elle est négative avec la présence des prêtres , et donne du coup une des significations à ce pluriel du titre

 Positive avec Coquille

Positive mais plus floue avec le père . Car c’est le père qui initie Antoine aux technologies : la radio par exemple ; mais ce père « exclu »du foyer conjugal ne s’explique pas, reste vague sur sa part de responsabilité.

 Enfin c’est un livre qui joue avec les mots, savoure les mots :

 Il y a des ruptures dues au travail de la phrase : des phrases brèves, parfois constituées d’onomatopées, des nominales, parfois absence de déterminants. Tout ceci traduisant les émotions, les interrogations d’Antoine, son incompréhension du monde .

 Ecriture de la peur, de la tension chez l’enfant.

 Mais aussi écriture des sens : le plaisir lié justement à l’éveil des sens : bien sûr les baigneuses Claudette et Sarah, mais aussi les femmes dans le salon d’essayage de la mère, encore le bonheur du petit matin sur les épaules de Coquille au bord de l’eau…..

 Il y a aussi des jeux avec les énumérations, on pourrait dire que c’est le livre du détail, des inventaires

 Mais c’est un livre qui joue avec l’écriture proprement dite : On trouve des passages en italique, réservés à la description de vieilles photos

 D’autres utilisant un corps et des interlignes plus petits quand le narrateur joue sur le temps de l’écriture et propose sa réflexion  présente

 Un récit à la troisième personne mais qui mêle le réflexions de l’enfant.

 On prend un réel plaisir à lire ce livre qui essaie de cerner comment quand on possède les mots on peut se dire, se construire, s’affirmer . Et c’est bien ce que fait le petit Antoine en franchissant les mur du collège-prison ce que traduit la dernière phrase du récit et ce n’est pas innocent si elle fait plus de 10lignes !

  Mireille Dalmasso

 

lundi, 07 novembre 2011

L'écriture ou la vie de Semprun lu par Yvette Dallemer

(C'était en ouverture de la séance de rentrée de l'atelier d'écriture de l'Avelane en septembre dernier. Yvette Dallemer nous offrait ses mots et le livre de Semprun.)


Plus que le récit poignant, d'un rescapé, d'un revenant, plus qu'un témoignage historique, plus que la réflexion d'un philosophe sur " la mémoire aux mille stratagèmes ", ( Char ), sur la mort, la vie, la cruauté et la tendresse humaine - tout cela écrit dans une langue simple et sublime, pleine d' oxymores, ce livre est un chant d'amour, un cantique des cantiques à la gloire, non de Dieu, mais de " l'Homme sous son fardeau d'humanité " (St J Perse).

Je l'ai secrètement rebaptisé " Neige et fumée sur l' Ettesberg" , la neige étant toujours dans la mémoire de Semprun une image de la mort, alors qu'elle est pour Char, à la même époque et dans l'angoisse aussi d' une lutte pour le triomphe d'une même conception du monde, un signe heureux de vie et d'espoir.

Comment vaincre la mort ? " Faire de l'art avec elle"  et l'œuvre d'art est  ici l'écriture. Elle permet à Semprun de suspendre ou de précipiter le temps à son gré, dans son texte, et dans ses souvenirs, comme un dieu. Il nous en fait part avec une fraîcheur d'âme quasi puérile. Elle lui permet aussi de faire face à sa solitude, une solitude ontologique de laquelle il subit le vertige même au plus ardent de la mêlée amoureuse ou idéologique. Char dit " Je ne suis pas seul parce que je suis abandonné, je suis seul parce que je suis seul, amande entre les parois de sa closerie ".

Ce livre est le livre d'un forcené de la vie.

Sa lecture est une étreinte et une empoignade. Je l'ai refermé désespérée par la férocité et la vanité des idéologies et pourtant délicieusement déchirée par " ce printemps inouï qui existe éparpillé parmi les saisons et jusque sous les aisselles de la mort " ( Char )

Je suis restée longtemps dans l'aporie totale avant d'écrire ces quelques lignes, consciente de ne pas en saisir toute la substantifique richesse à cause de mon ignorance profonde. Voilà pourquoi je prends la liberté de vous offrir ce livre, sûre, pour une fois, de faire bien.