dimanche, 26 mai 2013
22 mai 2013 - Albert Camus à l'honneur à Mouans-Sartoux
Quand la médiathèque de Mouans-Sartoux célèbre à sa façon le centenaire.
Les manifestations prévues à l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Camus vont se multiplier et c’est heureux, tant il est vrai que cet auteur est l’un de nos contemporains majeurs.
La médiathèque de Mouans-Sartoux rendait hommage à l’auteur de L’Etranger, ce vendredi 22 mai. Trois invités se sont mis en quatre pour développer des points d’entrée dans cette œuvre multiforme et inscrite dans les soubresauts du Xxème siècle, autant dire le nôtre.
Agnès Spiquel : président des Etudes Camusiennes, s’est vu invitée à développer les thèmes fondateurs de la pensée de Camus : « je suis dans la nuit et j’essaie d’y voir clair » « c’est par l’honnêteté qu’on combat la peste », par des citations précises une route a été tracée permettant d’accéder à l’essentiel.
Jacques Ferrandez a été interpellé sur sa mise en BD de L’Etranger. Sur sa démarche et sa réalisation. Ne pas produire le texte intégral, c’est prendre un risque. Il est combattu par la portée graphique de l’œuvre : les dessins absorbent le texte et le restituent en images. L’entretien souligne la profondeur de ce projet : Jacques Ferrandez n’a pas illustré un livre, il a interprété non seulement un roman, mais une œuvre qu’il fréquente de longue date et qui, visiblement, le nourrit.
Jean-Pierre Barou (Editions Indigènes) a rappelé l’itinéraire qu’a connu ce livre : Ecrits Libertaires. Et Lou Marin, l’auteur de cette collecte solide et minutieuse, ardente et précise, a donné à l’assemblée un souffle neuf, en soulignant la profondeur et la portée du mot libertaire, ainsi que les résonances qu’il connaît dans l’œuvre d’Albert Camus. Le parti-pris libertaire n’est pas que le fait du journaliste Camus, il n’est pas un appendice ; « le génie libertaire » est consubstantiel de la création littéraire.
La rencontre était organisée par le Centre Culturel des Cèdres. Prolongée par un buffet et la projection du Premier homme.
Elle était animée par Yves Ughes, président de l’Association Podio. Il a su conduire les débats avec l’expérience que lui ont donnée les années passées sur Radio Agora. Sa présente disait aussi que la poésie est présente quand on travaille la langue comme Albert Camus le fait, mêlant écriture blanche et splendeur charnelle.
09:31 Publié dans Nos activités, Nos ami(e)s lisent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.